Presbytère avec jardin avant ; vaste jardin à l’arrière du presbytère adjacent à l’Essestraat avec un mur de jardin délimité par le ruisseau Molenbeek. Grand presbytère bien conservé, construit vers 1869 selon les plans de l’architecte Edmond de Perre-Montigny (d'après le Liber memorialis). Maison double en brique de cinq travées sur deux niveaux, avec un toit en bâtière (ardoise, faîtage parallèle à la rue). Architecture contemporaine typique, architecture en briques semi-officielle avec plusieurs touches éclectiques. Application de lésènes et de niches d’épargue au-dessus, finies avec des frises cintrées. Façade avant et arrière avec une ordonnance correspondante, à savoir une façade à corniche droite avec double corps symétrique. Façade avant plus élaborée avec composante horizontale soulignée par des corniches en pierre bleue. Avant-corps central de la porte, couronné d’un petit pignon pourvu d'un oculus avec motif en quatre-feuilles. Fenêtres avec larmiers en pierre bleue, porte en arc plein cintre enrichie d’un large cadre profilé en pierre bleue sur des colonnes au chapiteau décoré. Porte arrière avec perron et escalier double pourvu d'une rampe en fer (1886), vers le jardin plus loin. Pignons latéraux avec frises sciées ascendantes ; à droite, enduits de roches roses et grises. Il s’agit probablement d’un aménagement ultérieur destiné à éviter la pénétration de l’eau. On peut le déduire du fait qu'il y avait déjà des joints de coupe sous l'enduit. Riche finition intérieure peinte en polychromie dans deux salons en bas à droite, remarquables par leur décoration murale avec des peintures d'imitation de marbre et des peintures murales avec des images de paysages et de scènes de nature avec des animaux dans le grand salon ; salon côté jardin avec des scènes plus petites sous la forme de médaillons, comme parties de la peinture murale. Couloir en forme de T avec cage d’escalier, pourvu d’éléments décoratifs polychromes au plafond, et pilastres sur les murs : le vantail central du plafond avec une ornementation en stuc particulièrement fine contenant quatre anges. Les trois salles susmentionnées ont été restaurées en 1929-1931 par A. Van Nedervelde. Deux armoires murales hautes et fixes à quatre portes du 18e siècle et petite armoire deux portes encastrée dans le salon à gauche (arrière gauche).
A découvrir
En tant qu'entrepreneurs, nous avons été chargés de la restauration de la façade. À l'origine, toutes les façades étaient jointoyées avec un joint en saillie. Technique dans laquelle les joints émergent du plan de la façade comme des cadres. Dans ces cadres, les pierres ont été repeintes pour qu'on ait des pierres rectangulaires très serrées en quelque sorte. Cette technique permet de donner à une pierre façonnée à la main l'apparence d'une pierre pressée. Sur le côté droit, un enduit rocheux a été appliqué par la suite. Ainsi, on peut former une surface rugueuse dans le plâtre frais avec un ensemble de petites branches. Il s'agit d'imiter un rocher rugueux. L'enduit est souvent coloré, pour qu’il ne soit pas nécessaire de le peindre. Nous essaierons de faire quelques démonstrations de ces techniques. À l'intérieur, on peut admirer les peintures murales originales. En tant que restaurateur, j'ai un grand amour pour notre patrimoine. En regardant les nouvelles maisons et les rénovations, nous nous retrouvons toujours avec un bloc d'isolant entouré de plâtre plastique.
À ne pas manquer
La notion de durabilité est évoquée partout avec entrain, comme si nos maisons n'avaient pas été gérées de manière durable par le passé. J'ai l'impression qu'il y avait autrefois des bâtiments plus respectueux. Les personnes qui ont construit un bâtiment avaient beaucoup de respect et d'amour pour ce qu'elles faisaient. Lorsque vous entrez dans ce bâtiment, vous ressentez l'âme de ce « tas de pierres ». Les artisans ont fait de ce « tas de pierre » une maison, et notre histoire.
Infos pratiques
- Zottegemstraat 22, 9680 Schorisse-Maarkedal
- Description